Lignes générales des questions brûlantes qui se posent à l'État en temps de construction républicaine. Partie 1
Ecrit 5.08.2016 Publié 08.08.2016
Il est peut-être nécessaire de souligner le fait que les manuels de droit constitutionnel omettent une grave erreur en limitant à trois les composantes de l'État: territoire, peuple, et gouvernement. À ceux-ci il faut ajouter un système de valeurs nationales dont une part écrite : la constitution républicaine démocratique. Il est aussi paradoxal que ce qui est didactiquement reconnu et souligné (la population) jouit de soins moindres que ceux dont profite l'autre composante, qui est néanmoins séparée de son contexte général de valeurs humaines et nationales. Plus encore, cette isolation/prioritisation du " processus démocratique " (comme toujours à grande portée didactique, d'où le questionnement sur la nouvelle désignation ) a fâcheusement compromis la cause de la démocratie et de l'union nationale. Seulement, cette union n'est pas celle que vise le chan actuel et qui consisterait paraît il a mettre les associés marginalisés du pouvoir en défi de faire mieux que le régime et ses régents historiques.
En Tunisie, le dilemme est plus aigu suite aux gouvernements successifs qui avaient annoncé une cohabitation et une "entente” sensées restaurer une grandeur et une personnalité nationales et un progrès social, mais ont débouché sur une aliénation et un amateurisme/expérimentalisme sans précédents. C'est dans ce contexte que nous devons poser la question: quelle voie de salut pour le pays?
La sauvegarde de la république sur les plans humain et juridique , et par là le passage de la Tunisie au rang d'une nation digne du 21e siècle et de sa vocation historique humaniste et moderniste, sont conditionnés par la rigoureuse constatation de 10 problèmes dont la gravité atteint le degré du systémique plus qu'ailleurs dans le monde. Pourtant, les solutions sont simples et résident généralement dans le changement de comportement.
1 * Absence ou effondrement des mécanismes de gestion des crises et catastrophes. Observable sur 5 types d'aspects:
I - l'État ne mobilise pas les fonds suffisants et les ressources humaines compétentes.
Il est ici nécessaire de souligner un dilemme : un état qui pratique constamment la mobilisation de différentes couches de population (y compris certaines couches économiquement et/ou juridiquement vulnérables de jeunes et d'enfants ) n'arrive pas à mobiliser les citoyens sous le slogan du développement , ni les bonnes volontés et les compétences, car sa tradition de mobilisation est, depuis la pré-indépendance , médiatique et de vitrine. ( Et justement on assiste à une ré-émergence des ressources de cette époque aux niveaux humain et culturel ).
II - l'État mobilise des ressources financières, humaines et techniques grandioses pour des secteurs non urgents. Il est nécessaire de reconnaître aussi que certaines dépenses sur les perfectionnements injustifiés des technologies et la multiplication irrationnelle des médias et les partis s'y inscrivent aussi.
III - l'État rechigne à faire précéder ces projets par des études et constats: ils doivent être rigoureux, non délimités par aucun a priori y compris les choux politiques et les retombées organisationnelles et juridiques.
Dans notre contexte national appuyé par l'expérience personnelle, ils doivent être au dessus de toute expérimentation et ne souffrir aucune influence ou abus de pouvoir.
IV- les fonctionnaires agissent d'une manière fortement centralisée et agissent en premier lieu en partant du principe de d'hégémonie et immunité.
V- les fonctionnaires ne prennent que très rarement l'initiative. Ils consultent dans toutes les questions générales et concrètes le centre hiérarchique situé souvent en dehors de la région. Une des causes de cela est le non sérieux et l'exhibitionnisme médiatique voire la manipulation, dont sont objet les thèmes de sauvetage du pays, lutte contre le despotisme, développement, compensation des victimes, création de projets, et surtout: la justice transitionnelle et la lutte contre les malversations. ( Un exemple très suggestif: un ministère du développement, de l'investissement et de la coopération internationale , et aussi un ministère de l'environnement et du développement durable , ceci dans le gouvernement actuel )
Il est de prime importance de reconnaître aussi une cause essentielle de cette situation : une profonde démoralisation à la fois des fonctionnaires et des citoyens qui, entre autres maux , les accule à combler leurs soucis par l'application exclusive d'ordres.
2* Effondrement des mécanismes de détermination des priorités.
Ceci a causé le retard dans l'exécution des tâches permanentes de l'État : l'emploi, les services publics, la transmission des savoirs...
3* Hésitations à donner la priorité à l'intérêt public face au financier et au démagogique et politique, en ayant une marge d'indépendance -dans le respect- face à l'opinion publique en cours de formation. ( est-il nécessaire de préciser que sur le démagogique l'État dépense des millions à travers des radios publiques et privées qui diffusent des contenus –du genre Rapp etc– comportant un discours perturbateur et haineux voire criminel appelant à la violence contre ce même État qui subventionne plus ou moins ces contenus et leurs créateurs !! )
4* Régression des ressources naturelles (renouvelables ou non), financières et humaines. En cause: Absence de précautions pour pallier aux impacts de la croissance d'une part et de l'exploitation scientifique régulière et continue, de l'autre.
5* Régression d'éléments et secteurs authentiques et bénéfiques qui ont un grand potentiel d'emploi. En cause:
- adoption hâtive et irréfléchie de secteurs et outils de travail et technologies sans raison, monopolisant des fonds précieux et ceci sans assimilation préalable dans le système local de matières premières et de centres de formation.....etc.
- généralisation improvisée de telles innovations dans certains secteurs (services,, presse, annonces, publicité à propos d'Internet ayant les enfants et élèves d'école comme cible ...) alors qu'elles sont exclues d'autres restés très arrièrés au niveau des garanties techniques de la protection des utilisateurs(exemple : machines industrielles, collecte et recyclage de déchets...)
7* Ambiguïté en ce qui concerne les outils d'application des procédures de toutes sortes, dont par exemple les dispositions économiques municipales etc, comme:
- outil de contrôle permettant de réaliser divers objectifs: économie des ressources, hygiène publique, garantie des revenus de l'État et des particulierrs, planification et étude des leçons tirées de l'historique de l'organisation/gestion....
- une garantie rigoureuse de l'inviolabilité de la loi et du respect de ces applicants et des institutions.
Il est important de noter ici en matière de clarté de la vision, la nécessité d'encouragements pour les fonctionnaires qui travaillent pour pallier aux carences de leurs connaissances générales.
8* Carences en matière de conformité avec les principes déclarés ou ligne générale. Dont, comme exemples : la priorité de gestion de certaines menaces économiques, sécuritaires et sanitaires ; une partie unie et indivisible ; la juste conduite ( gouvernance, hawkama) ; élargissement des consultations ; refus des commerces parallèles et instances et lois extraordinaires ; liberté d'organisation et d'expression ( Un exemple de dérogations : « nous somnes prets a interagir avec tous en ce qui concerne tel fait au sein de tel organisme » ) ; promesses –très rares– de création de comités de suivi et de commissions de veille et ministères de contrôle...
Dans ce contexte, notons que nous avons en général ce qu'il faut comme « infrastructures » matérielles et non-matérielles et comme compétences , pour ne pas dire «éléments extraordinaires», dont la majorité des dirigeants le long de notre histoire millénaire et contemporaine. Ce qui manque, c'est la bonne hiérarchisation et mobilisation des priorités, ressources, et volontés. Cela, il paraît qu'on l'évite. «le ministre des affaires sociales doit être un apolitique pour qu'il n'agisse pas avec ces administrés, qui sont issus de toutes les couches sociales sans arrière pensée politique ».
À propos de ce problème en général, le gouvernement devrait penser à remodeler l'organisation et les règlements des instances constitutionnelles pour les sortir de leur torpeur (et leur caractère d'institutions parallèles aux tribunaux et autres organes de souveraineté de la république.)
9* Omission de mettre en valeur ( ou «exploiter» ) les attaches régionales les plus proches et les plus anciennes comme vecteur de notre évolution moderniste dans les domaines économiques et scientifique.
10 * Absence d'un engagement rigoureux (de la part de l'État, des élites et des citoyens) dans un processus continu et intransigeant de conservation/protection du patrimoine collectif et de ces éléments détenus par des particuliers. Cela concerne nos patrimoines écologique, architectural, et culturel (ce dernier englobant les solutions juridiques et économiques des défis passés.... etc)..
Notons a ce sujet:
- il serait utile d'incriminer juridiquement toutes les atteintes au patrimoine global.
- le patrimoine non-matériel englobe aussi le respect des principes de l'honneur concernant l'engagement réel et permanent dans la protection des administrés et adhérents et tout citoyen en général, de toute violence et tout préjudice quelle qu'en soit l'origine.
- la protection du patrimoine est un mot-clé dans la prévention de la démoralisation. Rappelons, en passant, que pour la Tunisie c'est la 3eme fois qu'on lève le slogan du sauvetage. Donc qu'on se garde de mésestimer les principes aussi, surtout celui du salut de la patrie.
Conclusion:
Vivra-t-on désormais en infinie union patriotique? Ou on échouera et ce sera les inconvénients de la désunion ?
Il est nécessaire de rappeler que le choix du candidat à la présidence du nouveau gouvernement n'est pas de nature à faciliter la résolution de ces problèmes. Alors le régime ayant choisi de se barricader derrière son assise corporative, juridique et médiatique en " laissant critiquer qui veut puisque c'est général et hors organisation " ( comme le dit bien une série officielle qui traite de l'avant et l'après 2011), il est nécessaire d'exprimer ce qui nous semble juste aux citoyens et politiques intéressés.
Car d'abord, quel que soit le degré de parenté (familial ou par alliance, ou plus vraisemblablement historique ; mais en tout cas cette allusion à été l'oeuvre du régime puisque c'est un concert spécifique des médias qu'il a plus ou moins autorisé et financé) , ce choix nuit objectivement a la civilité de l'État (définie par son indépendance non seulement des corps armés, mais aussi de toutes sortes de centres de force ou d'influence autocratique ou oligarchique: clan, famille régnante historique, chef historique, potentiel plutocrate, savant présumé ou prophète délégué, ou tout autre souverain désigné selon des règles pré-republicaines et anti-démocratiques..) . Elle nuit moralement aussi, surtout aux éléments de tout azimuts habitués à ASSISTER à des activités qui se sont vus récompensés par des postes de responsabilité ( allant de conseiller présidentiel à président ou fondateur d'associations thématiquement spécialisées donc inopérantes, et autres instances parallèles aux tribunaux et festivals –généralement méditerranéens mais inconnus des tunisiens et sans spectateurs mais avec de longues séances d'auto-éloge et de déclarations sur l'utilité des festivals: «exploiter les richesses artistiques pour promouvoir l'économie » ) ; alors en direct se croient obligés d'assurer qu'il ne faut pas " priver un citoyen de son droit de tenter sa chance en gouvernement juste parce que une personnalité parente est au pouvoir " ( Conseillère présidentielle, Jeunes FM , 2 août, 13h25 ).
Ensuite, l'histoire montre que la dualité des institutions et les politiques parallèles ne sont pas loin lorsque on prétend donner le pouvoir à un cadre dit indépendant et encore trop jeune. Ce sont ses ainés qui décideront, quoique c'est lui encaissera les critiques bien-sûr.
On s'attend aussi à une démoralisation accrue du peuple et du régime suite au fiasco général auquel prélude l'immaturité et l'absence de lucidité manifestes du candidat. À la presse il déclare le 6 et 7 août : "on va peut être maintenir certains ministres , comme il se peut qu'on les change tous" et " les ministères vont êtres remaniés peut être, mais il se peut aussi qu'on les garde tous " . ( Un parti du pouvoir aussi paraît divaguer: il lie la présentation de ses candidats ministrables au règlement de cette dernière question. Ils ne tiennent pas à servir comme de simples secrétaires d'État en cas de rétrécissement du nombre des ministres ).
Le problème n'est pas dans le fait que l'impossibilité de former le gouvernement d'union ambitionné par ce candidat à été établie. Car l'échec est souvent révélateur d'un palliatifs et de d'esquisses de solutions durables.( Et pour le prestige du régime, ça et là on peut chuchoter à quelques bougres qu'on peut aussi faire avec, et même c'est mieux que le despotisme de toutes sortes. – Ainsi le vecteur spontané du progrès matérialisé par l'opposition/différenciation entre le nouveau et l'ancien quand c'est nécessaire, est annihilé : les plus prompts à répondre à l'appel inconsidéré à l'union et à la tolérance de la médiocrité et de l'échec sont toujours les éléments qui n'auraient pas pu s'intégrer politiquement et économiquement via leurs compétences personnelles et organisationnelle à travers une action démocratique et républicaine transparente de base). Le problème est dans l'absence de toute conception de solutions de rechange en attendant la réalisation de cette union nationale et dans une inexpliquée apathie envers les opposants à cette union, et dans le silence de ceux-ci face à l'immaturité de cette présumée union.
Enfin, notre gouvernement paraît ne pas avoir tiré les leçons de 5 ans de constituante et de 2eme république:
I- la presse qui sert à justifier les projets avant de recueillir les déclarations annonciatrices du gouverneur qui souvent précisent que " l'étude est terminée on attend les fonds"
II- l'État acteur politique et didactique à travers les médias et les instances et associations, et toutes institutions ... une action qui objectivement évince l'action organisatrice et caritative (simp!ement par le mauvais exemple ou par le manque de fonds...)
III- le corporatif qui croit amorcer en partenariat avec l'État et les autre grandes organisations une initiative citoyenne volontariste à travers la création de nouvelles associations.
IV- les consultations, qui réussissent une fois, réussissent toujours. En éloigner des volontaires et des concernés leur nuit. ( Il faut aussi savoir choisir les priorités en allocation de budgets: les consultations et les écoles...ou les autoroutes et les connexions à plus haut débit sans aucune affluence ? )
V- l'entente est la bonne solution pour gérer des différends. Elle ne doit pas intervenir pour stopper l'application des procédures ni pour tolérer des publicités ayant un contenu pseudo-religieux ou anti-scientifique.
VI- les associations spécialisées territorialement et thématiquement ( " que dit cette personne? Nous juste nous définissons la question telle et nous couvrons le territoire tel ". Alors que, puisque les associations sont un soutien civique à l'effort de l'État, elles doivent avoir comme lui un horizon national mais en plus humaniste. Nulle procédure –ce dont on manque pourtant– ne suffit à cerner le phénomène humain.)
VII- interaction hors registre avec le citoyen isolé ; absence de lacunes procédurales dans ses administrations allant de la municipalité jusqu'au commissariat de police et au tribunal qui permettent de ne créer aucun document écrit susceptible d'établir une négligence ou l'exclusion d'un plaignant...juste en lui refusant de s'adresser au corps constitué ou à l'administration par une communication écrite contre bon de réception; ou en mettent en jeu le prestige du SG (généralement en même temps chef administratif ou même une recrue prédestinée) pour défendre à un ayant droit de faire sa communication exhaustivement, séance tenante, à la bienveillance du collège dirigeant complet de l'organisation, qu'il soit adhérent ou non.
Il est à rappeler à ce sujet que ces interactions hors registre cachent souvent de futiles.négligences et imprévus. Mais aussi, ils serviront certainement pour certains à maintenir toutes sortes d'abus de pouvoir et de canalisations d'éléments nécessiteux et de mobilisations de jeunes favorisés et soucieux de perpétuer leurs privilèges....pour des objectifs allant de la préparation des campagnes de urbanisation/bétonification jusqu'à de petites nuisances cycliques à critiques naïfs (et à leurs données et soutiens familiaux)....
VIII- les dérogations au système juridique rendues possibles par les concentrations humaines, économiques, financières, technologiques et politiques ainsi que par la ré-émergence du zèle, du populisme et du radicalisme didactique de façade (paupérisation pour punition ou induction, pratique de l'austérité et du travail pénible jusqu'à la cruauté) ; déplacements de populations comme palliatif aux erreurs académiques du régime sans conscience des risques sociaux associés; l'angoisse du questionnement même pour les fautes involontaires et son utilisation; la tolérance des erreurs sous prétexte de parer au plus urgent...
D'après l'expérience du lendemain de 1987-1995, ces erreurs continueront, et en vagues successives, même jusqu'au lendemain de la création de ce gouvernement d'union, tant que celui là n'aura pas pris son parti de se mettre à la tâche et évincer les abuseurs; si ce n'est par sens du devoir, au moins par souci pour son honneur politique, qui est ici aussi l'honneur de sa fonction, l'honneur de la profession.
Mais aucune alternative n'est possible.Toutes ces erreurs doivent être prévenues, constatées , corrigées, et évitées. Car les inconvénients de la désunion pour le peuple tunisien de 2016, dans un système après-moderniste et sous une constitution « participative », varient entre la stagnation de l'embauche et par suite, de la production et des chiffres d'affaires des entreprises; et entre le retard de l'annonce des appels d'offres pour la campagne d'éradication de certaines maladies, en passant par la baisse des revenus influant sur la maintenance du patrimoine architectural et sur la conservation des propriétés et du patrimoine naturel.
Aussi sur http://journal-ho-net.fr.gd/lignes-grnerales-des-probl%E8mes--qui-se-pisent-a-la-Tunisie.htm
Ecrit 5.08.2016 Publié 08.08.2016
Il est peut-être nécessaire de souligner le fait que les manuels de droit constitutionnel omettent une grave erreur en limitant à trois les composantes de l'État: territoire, peuple, et gouvernement. À ceux-ci il faut ajouter un système de valeurs nationales dont une part écrite : la constitution républicaine démocratique. Il est aussi paradoxal que ce qui est didactiquement reconnu et souligné (la population) jouit de soins moindres que ceux dont profite l'autre composante, qui est néanmoins séparée de son contexte général de valeurs humaines et nationales. Plus encore, cette isolation/prioritisation du " processus démocratique " (comme toujours à grande portée didactique, d'où le questionnement sur la nouvelle désignation ) a fâcheusement compromis la cause de la démocratie et de l'union nationale. Seulement, cette union n'est pas celle que vise le chan actuel et qui consisterait paraît il a mettre les associés marginalisés du pouvoir en défi de faire mieux que le régime et ses régents historiques.
En Tunisie, le dilemme est plus aigu suite aux gouvernements successifs qui avaient annoncé une cohabitation et une "entente” sensées restaurer une grandeur et une personnalité nationales et un progrès social, mais ont débouché sur une aliénation et un amateurisme/expérimentalisme sans précédents. C'est dans ce contexte que nous devons poser la question: quelle voie de salut pour le pays?
La sauvegarde de la république sur les plans humain et juridique , et par là le passage de la Tunisie au rang d'une nation digne du 21e siècle et de sa vocation historique humaniste et moderniste, sont conditionnés par la rigoureuse constatation de 10 problèmes dont la gravité atteint le degré du systémique plus qu'ailleurs dans le monde. Pourtant, les solutions sont simples et résident généralement dans le changement de comportement.
1 * Absence ou effondrement des mécanismes de gestion des crises et catastrophes. Observable sur 5 types d'aspects:
I - l'État ne mobilise pas les fonds suffisants et les ressources humaines compétentes.
Il est ici nécessaire de souligner un dilemme : un état qui pratique constamment la mobilisation de différentes couches de population (y compris certaines couches économiquement et/ou juridiquement vulnérables de jeunes et d'enfants ) n'arrive pas à mobiliser les citoyens sous le slogan du développement , ni les bonnes volontés et les compétences, car sa tradition de mobilisation est, depuis la pré-indépendance , médiatique et de vitrine. ( Et justement on assiste à une ré-émergence des ressources de cette époque aux niveaux humain et culturel ).
II - l'État mobilise des ressources financières, humaines et techniques grandioses pour des secteurs non urgents. Il est nécessaire de reconnaître aussi que certaines dépenses sur les perfectionnements injustifiés des technologies et la multiplication irrationnelle des médias et les partis s'y inscrivent aussi.
III - l'État rechigne à faire précéder ces projets par des études et constats: ils doivent être rigoureux, non délimités par aucun a priori y compris les choux politiques et les retombées organisationnelles et juridiques.
Dans notre contexte national appuyé par l'expérience personnelle, ils doivent être au dessus de toute expérimentation et ne souffrir aucune influence ou abus de pouvoir.
IV- les fonctionnaires agissent d'une manière fortement centralisée et agissent en premier lieu en partant du principe de d'hégémonie et immunité.
V- les fonctionnaires ne prennent que très rarement l'initiative. Ils consultent dans toutes les questions générales et concrètes le centre hiérarchique situé souvent en dehors de la région. Une des causes de cela est le non sérieux et l'exhibitionnisme médiatique voire la manipulation, dont sont objet les thèmes de sauvetage du pays, lutte contre le despotisme, développement, compensation des victimes, création de projets, et surtout: la justice transitionnelle et la lutte contre les malversations. ( Un exemple très suggestif: un ministère du développement, de l'investissement et de la coopération internationale , et aussi un ministère de l'environnement et du développement durable , ceci dans le gouvernement actuel )
Il est de prime importance de reconnaître aussi une cause essentielle de cette situation : une profonde démoralisation à la fois des fonctionnaires et des citoyens qui, entre autres maux , les accule à combler leurs soucis par l'application exclusive d'ordres.
2* Effondrement des mécanismes de détermination des priorités.
Ceci a causé le retard dans l'exécution des tâches permanentes de l'État : l'emploi, les services publics, la transmission des savoirs...
3* Hésitations à donner la priorité à l'intérêt public face au financier et au démagogique et politique, en ayant une marge d'indépendance -dans le respect- face à l'opinion publique en cours de formation. ( est-il nécessaire de préciser que sur le démagogique l'État dépense des millions à travers des radios publiques et privées qui diffusent des contenus –du genre Rapp etc– comportant un discours perturbateur et haineux voire criminel appelant à la violence contre ce même État qui subventionne plus ou moins ces contenus et leurs créateurs !! )
4* Régression des ressources naturelles (renouvelables ou non), financières et humaines. En cause: Absence de précautions pour pallier aux impacts de la croissance d'une part et de l'exploitation scientifique régulière et continue, de l'autre.
5* Régression d'éléments et secteurs authentiques et bénéfiques qui ont un grand potentiel d'emploi. En cause:
- adoption hâtive et irréfléchie de secteurs et outils de travail et technologies sans raison, monopolisant des fonds précieux et ceci sans assimilation préalable dans le système local de matières premières et de centres de formation.....etc.
- généralisation improvisée de telles innovations dans certains secteurs (services,, presse, annonces, publicité à propos d'Internet ayant les enfants et élèves d'école comme cible ...) alors qu'elles sont exclues d'autres restés très arrièrés au niveau des garanties techniques de la protection des utilisateurs(exemple : machines industrielles, collecte et recyclage de déchets...)
7* Ambiguïté en ce qui concerne les outils d'application des procédures de toutes sortes, dont par exemple les dispositions économiques municipales etc, comme:
- outil de contrôle permettant de réaliser divers objectifs: économie des ressources, hygiène publique, garantie des revenus de l'État et des particulierrs, planification et étude des leçons tirées de l'historique de l'organisation/gestion....
- une garantie rigoureuse de l'inviolabilité de la loi et du respect de ces applicants et des institutions.
Il est important de noter ici en matière de clarté de la vision, la nécessité d'encouragements pour les fonctionnaires qui travaillent pour pallier aux carences de leurs connaissances générales.
8* Carences en matière de conformité avec les principes déclarés ou ligne générale. Dont, comme exemples : la priorité de gestion de certaines menaces économiques, sécuritaires et sanitaires ; une partie unie et indivisible ; la juste conduite ( gouvernance, hawkama) ; élargissement des consultations ; refus des commerces parallèles et instances et lois extraordinaires ; liberté d'organisation et d'expression ( Un exemple de dérogations : « nous somnes prets a interagir avec tous en ce qui concerne tel fait au sein de tel organisme » ) ; promesses –très rares– de création de comités de suivi et de commissions de veille et ministères de contrôle...
Dans ce contexte, notons que nous avons en général ce qu'il faut comme « infrastructures » matérielles et non-matérielles et comme compétences , pour ne pas dire «éléments extraordinaires», dont la majorité des dirigeants le long de notre histoire millénaire et contemporaine. Ce qui manque, c'est la bonne hiérarchisation et mobilisation des priorités, ressources, et volontés. Cela, il paraît qu'on l'évite. «le ministre des affaires sociales doit être un apolitique pour qu'il n'agisse pas avec ces administrés, qui sont issus de toutes les couches sociales sans arrière pensée politique ».
À propos de ce problème en général, le gouvernement devrait penser à remodeler l'organisation et les règlements des instances constitutionnelles pour les sortir de leur torpeur (et leur caractère d'institutions parallèles aux tribunaux et autres organes de souveraineté de la république.)
9* Omission de mettre en valeur ( ou «exploiter» ) les attaches régionales les plus proches et les plus anciennes comme vecteur de notre évolution moderniste dans les domaines économiques et scientifique.
10 * Absence d'un engagement rigoureux (de la part de l'État, des élites et des citoyens) dans un processus continu et intransigeant de conservation/protection du patrimoine collectif et de ces éléments détenus par des particuliers. Cela concerne nos patrimoines écologique, architectural, et culturel (ce dernier englobant les solutions juridiques et économiques des défis passés.... etc)..
Notons a ce sujet:
- il serait utile d'incriminer juridiquement toutes les atteintes au patrimoine global.
- le patrimoine non-matériel englobe aussi le respect des principes de l'honneur concernant l'engagement réel et permanent dans la protection des administrés et adhérents et tout citoyen en général, de toute violence et tout préjudice quelle qu'en soit l'origine.
- la protection du patrimoine est un mot-clé dans la prévention de la démoralisation. Rappelons, en passant, que pour la Tunisie c'est la 3eme fois qu'on lève le slogan du sauvetage. Donc qu'on se garde de mésestimer les principes aussi, surtout celui du salut de la patrie.
Conclusion:
Vivra-t-on désormais en infinie union patriotique? Ou on échouera et ce sera les inconvénients de la désunion ?
Il est nécessaire de rappeler que le choix du candidat à la présidence du nouveau gouvernement n'est pas de nature à faciliter la résolution de ces problèmes. Alors le régime ayant choisi de se barricader derrière son assise corporative, juridique et médiatique en " laissant critiquer qui veut puisque c'est général et hors organisation " ( comme le dit bien une série officielle qui traite de l'avant et l'après 2011), il est nécessaire d'exprimer ce qui nous semble juste aux citoyens et politiques intéressés.
Car d'abord, quel que soit le degré de parenté (familial ou par alliance, ou plus vraisemblablement historique ; mais en tout cas cette allusion à été l'oeuvre du régime puisque c'est un concert spécifique des médias qu'il a plus ou moins autorisé et financé) , ce choix nuit objectivement a la civilité de l'État (définie par son indépendance non seulement des corps armés, mais aussi de toutes sortes de centres de force ou d'influence autocratique ou oligarchique: clan, famille régnante historique, chef historique, potentiel plutocrate, savant présumé ou prophète délégué, ou tout autre souverain désigné selon des règles pré-republicaines et anti-démocratiques..) . Elle nuit moralement aussi, surtout aux éléments de tout azimuts habitués à ASSISTER à des activités qui se sont vus récompensés par des postes de responsabilité ( allant de conseiller présidentiel à président ou fondateur d'associations thématiquement spécialisées donc inopérantes, et autres instances parallèles aux tribunaux et festivals –généralement méditerranéens mais inconnus des tunisiens et sans spectateurs mais avec de longues séances d'auto-éloge et de déclarations sur l'utilité des festivals: «exploiter les richesses artistiques pour promouvoir l'économie » ) ; alors en direct se croient obligés d'assurer qu'il ne faut pas " priver un citoyen de son droit de tenter sa chance en gouvernement juste parce que une personnalité parente est au pouvoir " ( Conseillère présidentielle, Jeunes FM , 2 août, 13h25 ).
Ensuite, l'histoire montre que la dualité des institutions et les politiques parallèles ne sont pas loin lorsque on prétend donner le pouvoir à un cadre dit indépendant et encore trop jeune. Ce sont ses ainés qui décideront, quoique c'est lui encaissera les critiques bien-sûr.
On s'attend aussi à une démoralisation accrue du peuple et du régime suite au fiasco général auquel prélude l'immaturité et l'absence de lucidité manifestes du candidat. À la presse il déclare le 6 et 7 août : "on va peut être maintenir certains ministres , comme il se peut qu'on les change tous" et " les ministères vont êtres remaniés peut être, mais il se peut aussi qu'on les garde tous " . ( Un parti du pouvoir aussi paraît divaguer: il lie la présentation de ses candidats ministrables au règlement de cette dernière question. Ils ne tiennent pas à servir comme de simples secrétaires d'État en cas de rétrécissement du nombre des ministres ).
Le problème n'est pas dans le fait que l'impossibilité de former le gouvernement d'union ambitionné par ce candidat à été établie. Car l'échec est souvent révélateur d'un palliatifs et de d'esquisses de solutions durables.( Et pour le prestige du régime, ça et là on peut chuchoter à quelques bougres qu'on peut aussi faire avec, et même c'est mieux que le despotisme de toutes sortes. – Ainsi le vecteur spontané du progrès matérialisé par l'opposition/différenciation entre le nouveau et l'ancien quand c'est nécessaire, est annihilé : les plus prompts à répondre à l'appel inconsidéré à l'union et à la tolérance de la médiocrité et de l'échec sont toujours les éléments qui n'auraient pas pu s'intégrer politiquement et économiquement via leurs compétences personnelles et organisationnelle à travers une action démocratique et républicaine transparente de base). Le problème est dans l'absence de toute conception de solutions de rechange en attendant la réalisation de cette union nationale et dans une inexpliquée apathie envers les opposants à cette union, et dans le silence de ceux-ci face à l'immaturité de cette présumée union.
Enfin, notre gouvernement paraît ne pas avoir tiré les leçons de 5 ans de constituante et de 2eme république:
I- la presse qui sert à justifier les projets avant de recueillir les déclarations annonciatrices du gouverneur qui souvent précisent que " l'étude est terminée on attend les fonds"
II- l'État acteur politique et didactique à travers les médias et les instances et associations, et toutes institutions ... une action qui objectivement évince l'action organisatrice et caritative (simp!ement par le mauvais exemple ou par le manque de fonds...)
III- le corporatif qui croit amorcer en partenariat avec l'État et les autre grandes organisations une initiative citoyenne volontariste à travers la création de nouvelles associations.
IV- les consultations, qui réussissent une fois, réussissent toujours. En éloigner des volontaires et des concernés leur nuit. ( Il faut aussi savoir choisir les priorités en allocation de budgets: les consultations et les écoles...ou les autoroutes et les connexions à plus haut débit sans aucune affluence ? )
V- l'entente est la bonne solution pour gérer des différends. Elle ne doit pas intervenir pour stopper l'application des procédures ni pour tolérer des publicités ayant un contenu pseudo-religieux ou anti-scientifique.
VI- les associations spécialisées territorialement et thématiquement ( " que dit cette personne? Nous juste nous définissons la question telle et nous couvrons le territoire tel ". Alors que, puisque les associations sont un soutien civique à l'effort de l'État, elles doivent avoir comme lui un horizon national mais en plus humaniste. Nulle procédure –ce dont on manque pourtant– ne suffit à cerner le phénomène humain.)
VII- interaction hors registre avec le citoyen isolé ; absence de lacunes procédurales dans ses administrations allant de la municipalité jusqu'au commissariat de police et au tribunal qui permettent de ne créer aucun document écrit susceptible d'établir une négligence ou l'exclusion d'un plaignant...juste en lui refusant de s'adresser au corps constitué ou à l'administration par une communication écrite contre bon de réception; ou en mettent en jeu le prestige du SG (généralement en même temps chef administratif ou même une recrue prédestinée) pour défendre à un ayant droit de faire sa communication exhaustivement, séance tenante, à la bienveillance du collège dirigeant complet de l'organisation, qu'il soit adhérent ou non.
Il est à rappeler à ce sujet que ces interactions hors registre cachent souvent de futiles.négligences et imprévus. Mais aussi, ils serviront certainement pour certains à maintenir toutes sortes d'abus de pouvoir et de canalisations d'éléments nécessiteux et de mobilisations de jeunes favorisés et soucieux de perpétuer leurs privilèges....pour des objectifs allant de la préparation des campagnes de urbanisation/bétonification jusqu'à de petites nuisances cycliques à critiques naïfs (et à leurs données et soutiens familiaux)....
VIII- les dérogations au système juridique rendues possibles par les concentrations humaines, économiques, financières, technologiques et politiques ainsi que par la ré-émergence du zèle, du populisme et du radicalisme didactique de façade (paupérisation pour punition ou induction, pratique de l'austérité et du travail pénible jusqu'à la cruauté) ; déplacements de populations comme palliatif aux erreurs académiques du régime sans conscience des risques sociaux associés; l'angoisse du questionnement même pour les fautes involontaires et son utilisation; la tolérance des erreurs sous prétexte de parer au plus urgent...
D'après l'expérience du lendemain de 1987-1995, ces erreurs continueront, et en vagues successives, même jusqu'au lendemain de la création de ce gouvernement d'union, tant que celui là n'aura pas pris son parti de se mettre à la tâche et évincer les abuseurs; si ce n'est par sens du devoir, au moins par souci pour son honneur politique, qui est ici aussi l'honneur de sa fonction, l'honneur de la profession.
Mais aucune alternative n'est possible.Toutes ces erreurs doivent être prévenues, constatées , corrigées, et évitées. Car les inconvénients de la désunion pour le peuple tunisien de 2016, dans un système après-moderniste et sous une constitution « participative », varient entre la stagnation de l'embauche et par suite, de la production et des chiffres d'affaires des entreprises; et entre le retard de l'annonce des appels d'offres pour la campagne d'éradication de certaines maladies, en passant par la baisse des revenus influant sur la maintenance du patrimoine architectural et sur la conservation des propriétés et du patrimoine naturel.
Aussi sur http://journal-ho-net.fr.gd/lignes-grnerales-des-probl%E8mes--qui-se-pisent-a-la-Tunisie.htm
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