lundi 29 août 2016

À propos du rôle didactique de l'État

À propos du rôle didactique de l'État
Partie 2 (bis) des lignes générales de nos problèmes


Cette question de " didactique " est très complexe. L'État (comme d'ailleurs l'imam, et le profane en matière d'enseignement de l'ingénierie par exemple.... ) ne doit pas pouvoir influencer les connaissances de tous ou d'une couche de population autrement qu'à travers l'institution légale étatique de l'enseignement. Ceci parce que c'est là que se trouve une expérience bien rodée longuement accumulée de l'enseignement/éducation , chez des professionnels valeureux et maîtres de leur art.
Mais cette interdiction d'enseigner en dehors de l'école ne s'applique qu'aux questions brûlantes/récentes comme on l'a remarqué de l'écriture de l'histoire et de la définition des nouveautés culturelles etc et des connaissances spéciales telles que l'informatique (les virus...) et les sports (arts martiaux...). En revanche l'État doit répondre clairement sur la question : à qui incombe la responsabilité de la cessation depuis 2011 de la diffusion, sur les médias étatiques, à part Zitouna FM en partie, des courtes émissions et spots anti tabac, conseils sanitaires, mises en garde contre les accidents du chauffage et ménagers, les conseils à propos du traffic routier, etc ?
D'autre part, il y a un aspect passif. On n'a jamais vu (que rarement) un État ou ses fonctionnaires conseiller (ou se taire sur d'autres qui conseillent) de laisser s'amonceler les ordures quand le service municipal fait défaut, ni d'abandonner de faire ou faire faire les soins saisonniers du système de collecte d'eau de pluie, de récolte des amandes et compostage des déchets de taille des arbres; on a jamais vu un gouvernement conseiller d'éviter de faire des mesures anti-érosion dans le verger familial (et même la ferme) . Aucun gouvernement n'a demandé à ses administrés d'éviter de faire les analyses médicales annuelles au parent âgé pour ne pas le laisser endurer étourdiement les débuts du diabète et de l'infarctus en pensant que c'est une migraine. Aucun responsable professionnel ou culturel n'a demandé de ne pas se soucier du SDF du quartier, ou de ne pas aider à la révision des cours ses propres frères et enfants. Mais le citoyen souvent délaisse effectivement tout cela pour s'asseoir des heures au café ou devant le film du parabole, concurrencés à présent par les talk show....etc. Ceci parce que l'État et ses composantes ont un contact de plus en plus accru avec le citoyen. Et celui-ci apprend auprès de lui en le prenant pour modèle exclusif, même s'il le critique. Le citoyen pauvre d'autre part, imite plus aisé que lui, en oubliant que celui-là fait faire ce qu'il ne fait pas lui-même chez lui. C'est dans cet esprit qu'il faut considérer le rôle didactique de l'État et des associations sensées le seconder.
NB: historiquement, ce rôle didactique est attesté clairement et non seulement dans le sens État-citoyen. Exemple : la " démocratisation de certain courant politique"  ; l'inclusion exclusive de ce courant exclusivement dans le concert des droits de l'homme ; l'annonce d'un premier ministre en 2013 "nous apprenons la démocratie" ; l'éducation des enfants dans la voie publique en vue de leur apprendre la démocratie, la citoyenneté, l'amour de la vie....; des activités sont annoncées publiquement comme étant ” destinées aux jeunes des quartiers à forte densité” ... ; programmes de formation des jeunes en matière de blogging, de "radio web",....en 2014 un courant politique annonce qu'il s'occupe de l'éducation religieuse parmi les criminels dans les prisons... Remarquons à ce sujet que la pratique montre que ces processus s'ils se matérialisent plus ou moins, surtout en pourvoi de fonctions, paraissent ne pas relever d'un choix intellectuel permanent.
Rappelons aussi les propos entendus dernièrement sur l'apprentissage de la vie publique aux jeunes et la préparation des enfants pour la participation à la chose publique.
* Recruter sur la base de l'affiliation , puis s'empêtrer dans des campagnes didactiques onéreuses et démoralisantes car mal faites.
Exemple: le matraquage sur la corruption et la pollution; et les tendances opposées qui se forment dans l'opinion et les discussions : ceux qui critiquent sans mobiliser ni s'engager, et ceux qui n'apparaissent sur la scène que pour déclarer qu'il faut étayer ses dires de dossiers concrets ; ceux qui plaident pour informer le public car la justice est lente, et ceux qui militent en faveur de saisir la justice ordinaire ou spéciale pour ne pas nuire inutilement a des réputations....

* Le régime comme il se présente depuis 2008 jusqu'à présent où on a une vue claire sur la manière dont se construisent les gouvernement, paraît incapable de réaliser le progrès fulgurant qu'il promet en citant les exemples malaisien, sud-coréen, allemand post-guerre et turc. Car dans ces communautés on prenait soin de respecter l'exigence à la fois de la compétence et de la démocratie en plaçant des conseillers issus des racines profondes de la société [grassroots] autour de chaque dirigeant RESPONSABLE, et au moins une moitié de membres bons experts et bien enracinés à côté des membres choisis uniquement pour leur affiliation dans chaque institution, chaque corps dirigeant et chaque commission de base. Pour les régimes actuels, ceci est impossible pour les raisons suivantes :
- les désignations, même de députés, respectent ostensiblement les attaches historiques et familiales.
- le régime aurait déjà donné une place aux éléments des racines: la frange jeune à récompenser par des camps pélagiques; les bougres des banlieues en hommes de main ; les chansons de Rapp et mezwed pour la radio.
- toute compétence intègre et rigoureuse possiblement désignée verra qu'il y a des injustices graves qui persistent et des instances en paroles. On leur demandera de ne pas en tenir compte, de laisser ces cas isolés pour l'attention du président, ou de ne pas lire le dossier même. Ce qui est pour le processus de constitution de la ligne de conduite du ministre nouveau, est la même chose.



Circonstances intrigantes  avant et après la formation du gouvernement

*  Le nouveau chef du gouvernement était ministre affaires locales. Pour l'information, on avait dit qu'un ministère serait un risque de manipulation pour le secteur, et on avait dissout en 2011 le ministère de l'information.

* Le 16 août, seule la rencontre avec l'AFD fut ouverte aux médias. Les autres étaient à huit-clos. Transparence oblige. Le nouveau chef de gouvernement ne voit pas clair quand on observe ses actions et dires. Il n'a pas la lucidité d'organiser ses discussions détaillées dans un local dédié et réserver le local ouvert aux médias à ses entretiens routiniers. On se demande quels secrets aussi cherchent-ils à cacher dans un entretien qui en principe devait se limiter à une offre de postes ministériels suivie d'une soumission des candidats à ces postes, suivie d'une réponse :oui , ou non proposée en un autre. Peut-être le chef désigné veut épargner au candidat refusé une possible dépréciation et diminution de prestige aux yeux des citoyens! Mais là, ce n'est pas une tâche de chef de gouvernement. Ni exclusivement de cadre Nida Touness importé d'un parti Républicain qui était Progressiste. Le chef à une parenté proche et/ou historique avec le président. Alors peut-être de même avec ses candidats? Évite-t-il de dévoiler l'incompatibilité républicaine d'un arrière-petit-cousin? )

* 19.08.2016
Le SG du syndicat, dont l'organisation «n'est pas concernée par le pouvoir» , déclare après une autre visite à Dar Dhiafa pour pouvoir se laisser consulter par le nouveau candidat-chef de gouvernement : « ... Quand la composition aura été annoncé, on décidera si on sera de ceux qui soutiennent ou ceux qui ne soutiennent pas ».
[ peut-être soutenir ce n'est pas participer au pouvoir, mais uniquement sacrifier les revendications des nécessiteux et renoncer aux caprices des favorisés parfois?  ]

* 20.08.2016
Express FM , 20h30 . Tareq Ftiti, député UPL, parti au gouvernement précédent : ...l'upl à participé au pouvoir après avoir été dans l'opposition [ souligné par l'interviewé], donc l'opposition n'est pas quelque chose de nouveau pour l'upl [style de footballeur habitué à perdre un match sur deux] .... Nous avons un bureau politique ouvert...nous évaluerons la structure et les personnes qui existent [sic] dans la composition du gouvernement... même si nous n'étions pas associés au gouvernement, si la structure est bonne et les membres du gouvernement sont connus par leur compétence et les mains propres, nous soutiendront ce gouvernement ». [ ainsi, aucun égard pour le programme, ni la fidélité à la promesse d'union nationale ]

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